« Il y a le très haut niveau et il y a la Ligue 1 » : Éric Roy amer contre l’arbitrage après Brest – Toulouse

Exclu par Florent Batta à la 36e minute de la victoire du Stade Brestois contre Toulouse (2-0), Éric Roy est revenu sur l’échange avec le corps arbitral. Réitérant sa position vis-à-vis du penalty accordé au TFC.

Éric Roy a été exclu par M. Batta après avoir reçu deux cartons jaunes pour contestation.
Éric Roy a été exclu par M. Batta après avoir reçu deux cartons jaunes pour contestation. (Photo Nicolas Créach/Le Télégramme)
Ligue 1 (5e journée). Stade Brestois – Toulouse FC : 2-0

On vous a vu très en colère depuis le banc de touche…

Pendant le temps de la décision, on a aussi des écrans, des téléphones et on a vu le ralenti. Tout le monde peut avoir un avis différent, mais pour moi, ce n’est pas un penalty. J’ai donc dit au quatrième arbitre que je n’étais pas d’accord avec la décision. À partir de là, il a appelé l’arbitre au centre pour dire qu’effectivement, j’étais furieux parce que je n’étais pas d’accord avec la décision. L’arbitre central est venu pour mettre un carton jaune. Ce que je ne comprends pas, c’est que quand tu sanctionnes quelqu’un, tu lui dis un mot, le pourquoi et le comment. Ce moment m’a rendu encore plus furieux.

Il n’y a pas eu d’insulte, juste qu’on n’était pas d’accord. Peut-être que j’étais un peu trop véhément, je peux l’accorder. Après, on a des émotions. J’ai connu l’arbitrage de ce premier match de Ligue des champions et j’ai vu le management du quatrième arbitre, qui était exceptionnel dans sa manière de parler, de dédramatiser. On n’a pas été d’accord plusieurs fois sur des situations mais là, au lieu d’engager un dialogue, on appelle l’arbitre pour vous sanctionner, sans même discuter avec vous. Il y a le très haut niveau et puis il y a la Ligue 1. C’est toujours pareil.

Pour moi, c’est tout sauf une semelle. Une semelle, c’est quelqu’un qui vient vraiment avec l’intention. Là, il (Mathias Pereira Lage) veut jouer le ballon, l’autre (Gboho) met un pointu dans le ballon, il l’enlève et après, quand il prend son appui, Mathias marche sur son pied. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, on ne peut plus marcher sur les pieds des joueurs. Une vraie semelle, ce n’est pas du tout ça, c’est intentionnel. Pourquoi mettre un carton jaune derrière ? Moi, je ne suis pas d’accord avec ça. Après, il faut voir ce que ça engendre derrière. Est-ce qu’il y a une dangerosité et une occasion de but réelle derrière tout ça ? En aucun cas. Après, c’est une question d’interprétation. J’espère qu’un jour, on aura un penalty comme ça que je trouverai généreux.

Avez-vous eu peur sur le deuxième penalty ?

Là, j’ai carrément vu parce que j’étais là-haut, avec les écrans. S’il siffle penalty là, c’est soit de la malhonnêteté, soit de l’incompétence. Je ne pense pas que les arbitres soient malhonnêtes, sincèrement, donc je me suis dit : “S’il siffle là, c’est que vraiment, il y a un problème de niveau.” Quand il a vu les images, il a bien vu que quand même notre joueur était en avance, peut dégager le ballon et que l’autre vient justement le percuter.

Vous vouliez simplement mesurer votre popularité dans les tribunes de Le Blé…

Non, parce que je déteste être là-haut. Je déteste ça, parce que je trouve que tu subis les situations. C’est con à dire, mais quand tu es sur le bord de la touche, tu as l’impression que tu es près de tes joueurs, que tu peux les aider. En haut, tu as ce sentiment d’être très loin et de subir un peu le déroulé du match.

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