Les Brestois réalisent des prouesses en Ligue des champions mais sont à l’agonie en Ligue 1, plus proches de la zone rouge que de l’Europe. Le déplacement à Monaco vendredi s’annonce périlleux.
Brest profite en Ligue des champions et il fait bien, car il n’est pas sûr d’y retourner. Pour sa découverte de la prestigieuse compétition européenne, le club du Finistère, petit poucet parmi les 36 équipes, fait des miracles. À mi-parcours, il pointe à la 4e place de la phase de ligue, toujours invaincu, et a déjà un pied en 16es de finale. De quoi faire oublier la morosité de sa situation en championnat.
Le Stade Brestois est 12e après onze journées, avec trois points d’avance sur Saint-Étienne, 16e et barragiste pour le maintien, et quatre points de retard sur le top 6. Surtout, il vient d’enchaîner deux défaites contre Nice (0-1) et chez la lanterne rouge, Montpellier (3-1), entrecoupées d’une victoire en C1 sur la pelouse du Sparta Prague (1-2). «C’était la préparation idéale mais on n’a pas eu d’allant, d’enthousiasme», a pesté l’entraîneur Eric Roy après le revers dans l’Hérault.
La trêve internationale pour «retrouver le bon état d’esprit»
Remonté dans l’élite en 2019, Brest s’était classé entre la 11e et la 17e place chaque année avant son incroyable saison sur le podium. Retour sur terre. «Il y a une grande urgence, une très grande urgence, a alerté Roy. On va devoir se remettre en ordre de marche en championnat.» Ce ne sera pas chose aisée. Pour la reprise post-trêve internationale, Brest a rendez-vous en Principauté ce vendredi (19h) face à l’AS Monaco, dauphin du PSG au classement.
Faut-il voir dans ces difficultés en Ligue 1 le contrecoup de la Ligue des champions, physiquement et mentalement ? «Ça va nous faire du bien de couper quelques jours, de se ressourcer, de retrouver des forces vives et le bon état d’esprit», reconnaissait Roy il y a deux semaines. Des forces, le SB29 en aura d’autant plus besoin qu’il enchaînera mardi par un déplacement à Barcelone, pour y défier la meilleure attaque d’Europe (55 buts en 17 matches).
Roy, 57 ans et en poste depuis janvier 2023, ne peut pas se plaindre de l’infirmerie, vide hormis le latéral droit Bradley Locko, victime d’une rupture du tendon d’Achille en août dernier. Le SB29 peut compter sur ses cadres, de son maître à jouer Pierre Lees-Melou – revenu de blessure il y a un mois et demi – à son défenseur et capitaine Brendan Chardonnet, plus en forme que jamais. Deux joueurs qui ont coulé comme le collectif lors des deux dernières sorties en L1. «Il va falloir gratter des points le plus vite possible», s’inquiétait Chardonnet après Montpellier. En prendre un en terres monégasques apaiserait le début de crispation qui pointe.
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